Histoire de Beaumont-le-Roger
Les origines
Les origines de Beaumont remontent fort loin puisque des pointes de silex servant à armer des harpons ont été trouvées par les archéologues dans le quartier de l’ancienne paroisse de Vieilles. Ils attestent de la présence de l’homme dans notre région.
Par ailleurs un sanctuaire rural (Fanum de Saint-Marc) et de nombreux vestiges encore visibles en forêt prouvent que le territoire de Belmont, comme on disait alors, fut bien connu de nos pères à l’époque gallo-romaine (Vème et VIème siècles).
Au Moyen-âge
Au Xème siècle, la terre de Beaumont appartenait aux ducs de Normandie. Judith, femme de Richard II en fit don à l’abbaye de Bernay en 1017.
Le domaine passa ensuite à Onfroy de Vieilles.
Le fils d’Onfroy, Roger de Beaumont, dont la ville porte encore le nom, était un seigneur puissant. Conseiller de Guillaume le Conquérant, il assista la princesse Mathilde dans l’administration de la Normandie lors de la conquête de l’Angleterre (1066).
Roger fit prospérer sa cité. Il y fit construire un château, entoura de murailles le Bourg-Dessus, fonda l’Eglise Saint-Nicolas et le prieuré de la Trinité.
Le domaine de Beaumont, érigé en comté-pairie, appartint plus tard à Robert d’Artois dont les conseils au roi d’Angleterre Edouard III furent à l’origine de la guerre de Cent ans .
Charles le Mauvais fut le dernier possesseur du château. En 1378, du Guesclin assiégea Beaumont occupé par les troupes anglaises. Le château fut rasé. En 1418, Henri V d’Angleterre prit la ville et la livra au pillage.
Après la Révolution
Beaumont le Roger prospère et se structure. A la fin du XVIIIème siècle, les communes de Saint-Aubin, de Saint-Léonard puis de Vieilles sont remises à Beaumont le Roger. Une compagnie de gendarmes puis un corps de pompiers sont officiellement créés. Verreries et tanneries font vivre des centaines d’ouvriers.
Avec ses 3000 habitants à la fin du XIXème siècle, Beaumont le Roger est un important centre communal rural : marchés bihebdomadaires, 4 foires annuelles, concours musical auquel participent de nombreuses fanfares. Travail de la terre, exploitation de la forêt, filatures, draperies, blanchisseries, moulins à blé et à tan donnent du travail à toute la population. Les routes vers Bernay et le Neubourg sont tracées en 1845. La ligne de chemin de fer Paris-Cherbourg est ouverte depuis 1858. C’est le tour d’un bureau de poste en 1878.
De la guerre de 1870 à la seconde guerre mondiale
Pendant la guerre de 1870, les Prussiens occupèrent la ville qui fut sauvée de justesse grâce à l’intervention de Berthe de Boisgelin.
Plus récemment, pendant la seconde guerre mondiale, la proximité d’un camp d’aviation allemand valut à la ville de nombreux bombardements. 40% des maisons furent détruites. L’église Saint-Nicolas, très endommagée, a été restaurée par les Beaux Arts de 1951 à 1972. Au lendemain de la guerre, les boulevards Jean Pothin et Boisgelin furent tracés. Une nouvelle ère commençait.